lundi 20 juin 2016

18-06-2016 Championnats de France 10km à Langueux


Qualifiée aux Championnats de France de 10km in extremis (Robinsonnaise) et avec un chrono qui ne fait peur à personne (44'17), je suis partie ce week-end à Langueux non pas pour défendre le titre, ni pour une place, ni même pour une performance, mais plutôt pour des sensations. Il faut bien trouver une excuse valable pour justifier le déplacement...

Nous étions 8 du club à y participer :
2 vétérans hommes - MH1
2 vétéranes femmes - MF1 (moi) et MF2
1 senior femme
3 senior hommes

Les vétérans hommes ont leur propre course : 15h30
Les femmes (toutes catégories) courent dans la même course : 19h20
Les seniors hommes : 20h45

Nous sommes arrivés à Saint-Brieuc après 3h de train. L'hôtel, bien situé, est tout proche de la gare. Nous sommes par chambre de 2. On dépose nos bagages, on commande un taxi et nous voilà sur le village de la course.

L'ambiance qui règne sur le village est vraiment très agréable. Il n'y a pas à dire, les Bretons savent recevoir ! Il fait bon, il y a même des éclaircies (alors qu'il pleut à Paris). Je suis contente, ça fait taire les mauvaises langues :-)

On récupère notre dossard, on discute, on retrouve des copines qu'on n'a pas vu depuis longtemps (ces championnats sont toujours l'occasion de se retrouver). Le temps passe relativement vite. On part s'échauffer 1h avant le départ de notre course. Un petit repérage de notre parcours. Il y a des côtes et des relances. On s'y attendait... Je ne me sens pas stressée. L'avantage d'avoir fait une saison sans chrono, c'est qu'on n'attend rien de précis de ce côté là. Je souhaitais faire mieux que La Robinsonnaise, mais je sais que ce sera compliqué. Je ferai donc de mon mieux. Ca me va finalement bien comme objectif :-)

20-25 minutes avant le départ, on va se placer.

Toutes les filles sont déjà dans le SAS. On est tout au fond :(
C'est ce qui m'était arrivé l'année dernière à Aix les Bains. Je l'avais payé cher puisqu'il avait fallu zigzaguer pour doubler et se placer. (1er km en 4'40...)

19h20 - Le départ est lancé. Les montres sont activées.

Le départ est en descente. C'est facile.
Je passe le 1er km en 4'25. C'est pas fameux, mais je me dis que si je tiens ce rythme, ce sera déjà très bien.

C'est effectivement à peu près le rythme que je tiendrai jusqu'au bout (et dire que sur mon meilleur semi j'étais en moyenne en 4'13, bref...)

Le parcours n'est pas plat. Il y a des faux-plats montants, des relances (boucles), des côtes, des descentes. Ce n'est pas optimal pour faire une performance mais ça a l'avantage d'être agréable. Ca passe finalement assez vite.

J'aperçois Eloïse au 3e km. Je l'encourage. Je ne sais pas si elle m'entend. Quand on court, on reste concentré, dans sa bulle.

Il y a du monde tout le long du parcours pour encourager les coureurs. C'est le gros avantage de ces championnats car c'est très stimulant. Surtout le passage difficile, celui où l'on monte dans un sens et redescend dans l'autre. A cet endroit, il y a du monde des 2 côtés de la rue.

Je franchis la ligne d'arrivée après 44'30 de course (chrono réel). C'est moins bon qu'il y a 3 semaines, mais les sensations sont vraiment meilleures et je termine dans de meilleures conditions physiques.

La saison 2015-2016 aura vraiment été une année "sans" performance. Le marathon en est pourtant une puisque j'améliore ma marque de 5', mais elle n'est pas significative de l'entraînement que j'ai suivi. Je crois d'ailleurs que j'en ai trop fait et que je le paie maintenant.

Je ne suis pour autant pas déçue. J'accepte les contre-perfs. On ne peut d'ailleurs pas toujours performer. Et comme le dit si justement Eloïse : "Si on ne peut pas battre son record à chaque course, il y a heureusement d'autres manières de réussir!"  Tout est dit et bien dit :-)

L'essentiel pour le moi est de pouvoir courir et continuer à me faire plaisir. Quel que soit le chrono affiché à l'arrivée.

Je vais terminer la saison par l'Oxytrail dimanche. 23 km dans le Parc de Noisiel. Cette course me tient à cœur car elle est organisée tout près de chez mes parents et de la ville où j'ai vécu les 25 premières années de ma vie. Mes parents pourront m'accompagner et venir m'encourager.

Ensuite, ce sera la pause !
Celle qui me permettra enfin de me reposer et de revenir avec un peu plus de force et d'énergie :-)



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jeudi 2 juin 2016

La Robinsonnaise 2016, ou comment faire un podium sans chrono

2 mois après avoir couru le marathon de Paris me revoilà au départ d'une course. Beaucoup plus courte puisqu'il s'agit d'un 10km : La Robinsonnaise.

L'objectif de cette course est de retrouver du plaisir et de la confiance mais aussi de me qualifier aux Championnats de France de 10km qui sont organisés cette année à Langueux (Côtes d'Armor), dans ma Bretagne que j'aime tant. Pour ma catégorie d'âge, 48' sont nécessaires. Habituellement, cet objectif est largement accessible et je ne me pose même pas la question. Mais cette année, c'est différent. Le marathon m'a beaucoup fatigué. Je l'ai préparé sur de la fatigue accumulée pendant les cross. Malgré une pause complète de sport de 2 semaines, je mets beaucoup de temps à récupérer. Il faut dire que 5 semaines après le marathon, j'ai enchaîné avec les interclubs. D'abord un 3000m (que j'ai merveilleusement raté : fatigue + pas de préparation spécifique), suivi d'un 1500m 15 jours plus tard (que je classe également dans la catégorie "chronos à oublier"). Mais, les interclubs, c'est le rendez-vous incontournable de tous les clubs. Chaque athlète doit y participer et contribue, comme il peut, au maintien du niveau de son club.

Je reviens donc à ce 10km couru samedi 28 mai.
Pas de préparation spécifique. Une forme qui revient mais qui n'est pas remarquable. Le coach m'a donné pour objectif de le terminer dans les temps de la qualif pour que je puisse faire partie de l'équipe qui participera aux Championnats de France le 18 juin prochain. Moins de 48' donc. Très sincèrement, je n'ai aucune idée de ce que je suis capable de faire actuellement sur 10km. Les 48' me semblent possibles, mais sans aucune certitude.

Ce 10km, labellisé FFA, est organisé dans les rues du Plessis-Robinson. Ma copine, Emmanuelle, y habite et s'y entraîne. C'est la raison pour laquelle je m'y suis également inscrite. Car j'avais également la possibilité de participer aux 10 km de l'Equipe, beaucoup plus proches de chez moi. Mais surtout beaucoup plus chers et beaucoup moins intimes !

Comme toutes les courses auxquelles je participe depuis le marathon, il fait chaud et humide ce samedi 28 mai. Le départ de ma course est à 19h. La température n'aura très certainement pas diminué d'ici mon départ. C'est comme ça. Je n'ai pas le choix.

Je m'échauffe pendant qu'Emmanuelle court le 4,5 km.
Je rencontre de nouveaux coureurs. On discute un peu. Je croise Carmen Oliveras, attendue grande gagnante de ce 10km (32'57 sur 10 km // 1h13 sur semi // 2h35 sur marathon). Je sais que je ne l’accrocherai pas :-)

Le départ est lancé à 19h. L'ambiance est bon enfant. C'est plaisant d'être ici.
Alors que j'avais prévu de courir ce 10 km à l'allure 4'30/km, je passe le 1er kilomètre en 4'05.... Bon, si je suis en forme (ce qui m'étonnerait), je franchirai la ligne d'arrivée avec une bonne suprise. Si mon manque d'entraînement spécifique se confirme, je risque de coincer à un moment ou à un autre. On verra. Je décide de courir à la sensation. Je gérerai bien la difficulté quand elle arrivera.

J'enchaîne les kilomètres : 4'13 puis 4'16 - 4'20 - 4'27 (ça commence à coincer !) Je dépasse une fille. On m'annonce alors 3e féminine de la course. Whaou !!
Je passe le 5e km en 21'31. Je sais que c'est trop rapide pour ma forme du moment. C'est effectivement le cas. Je récupère dans le 6e km (4'01) puis je coince à partir du 7e que je cours en 4'59 (!!!). Je me souviens qu'à partir de ce moment, la course commence à être compliquée. Il faut que je reste bien concentrée. Heureusement je ne suis pas seule. Je reste accrochée à quelques garçons autour de moi.
Je cours les autres kilomètres au mental : 4'33, puis 4'42 et enfin 4'37. Le dernier kilomètre aura été le plus difficile. Je suis dans le dur. Je ne me souviens pas avoir eu une fin de course aussi difficile à gérer. Je pense à tout en même temps : à la difficulté, à mon souffle qui devient de plus en plus court, à ma 3e place que j'espère conserver, à Emmanuelle qui doit être quelque part vers l'arrivée et qui doit être fière de sa copine... Je sens que je ne gère plus du tout mes appuis et le maintien de mon corps. Je souffle fort, ma tête est en arrière. Visuellement, ce doit être une horreur ! Mais la magie dans ces cas là, c'est qu'on s'en contre-fiche ! On le sait, on y pense, on essaie de corriger et puis, on se dit "Zut ! après tout je fais comme je peux ! :)"

Je franchis donc la ligne d'arrivée en 44'17.
Mon plus mauvais chrono sur 10km depuis 2010 !
2'30 de plus que mon record (41'55 - Houilles - décembre 2013) et 2'00 de plus que les meilleurs chronos réalisés ces dernières années (Entre 42'00 et 42'30). Mais étrangement, je suis quand même contente ! je souris et j'arrive à être fière de moi.

Je ne sais pas ce qu'en pensera le coach. Je sais qu'au fond de lui il sera dira que ce n'est pas extra mais si c'est un bon coach (ce qui est le cas), il se dira surtout que je sors de marathon, que je n'ai fait aucune séance spécifique 10km et que finalement le chrono est bon à prendre !

La remise des prix a lieu. Je monte sur le podium à 2 reprises aux côtés de Carmen (à mémoriser, car ça ne se reproduira plus jamais !!). Une première fois pour la 3e place au scratch féminin et une 2e fois pour ma 2e place dans ma catégorie.

Le travail continue.
Il me reste 3 semaines pour me préparer pour les 10km de Langueux et tenter cette fois de me rapprocher des 43'00.
L'année 2016 ne sera pas une année à records, ni à performances. Ce n'est pas grave, je l'accepte. On ne peut pas toujours tout réussir et on ne peut pas tout faire !

Finalement, c'était une bien belle après-midi ! :-)

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vendredi 8 avril 2016

Marathon de Paris 2016 - Mon 2e marathon

4 ans 1/2 après mon premier marathon (Nice-Cannes 2011), me voilà, ce dimanche 3 avril 2016 sur les Champs Elysées, au départ de la 40e édition du Marathon de Paris. Il fait beau. Le soleil pointe déjà à 8h30. Il va faire chaud. La journée est annoncée la plus chaude de la semaine et des jours à venir.

J'ai gagné ce dossard fin décembre 2015, en participant à un jeu concours organisé par Isostar sur sa Page Facebook. A la fois impatiente et perplexe, je me prépare pour cet objectif qui me fait bien envie depuis ma première aventure, tout en poursuivant ma saison de cross qui m'aura finalement plus fatiguée que motivée.

A partir de mi février, j'entame donc sérieusement cette préparation en me laissant l'autorisation d'abandonner si je me rends compte que la fatigue est bien plus présente qu'imaginée. Cette année, mon objectif n'est plus de le terminer, mais de faire mieux que Nice-Cannes.

Je suis vite montée à plus de 80km/semaine.
J'enchaîne bien les sorties. J'ai l'impression de bien récupérer. La fatigue installée pendant les cross semble s'estomper. Je suis confiante.

Le semi marathon de Paris que j'aurai couru en mode "sortie longue" m'aura bien rassurée. 1h36 en franchissant la ligne d'arrivée relativement fraîche me met en confiance et m'autorise à croire qu'une jolie performance sur marathon est envisageable.

Il me reste 4 semaines de préparation pour arriver sur la ligne au meilleure de ma forme, ou presque. J'y crois. C'est ultra motivant.

La dernière séance sur piste réalisée à J-8 à Joinville me rassure elle aussi. 10x 800 à réaliser en 3'25. Je ferai entre 3'16 et 3'20. Les espoirs sont à leur top !

Dimanche 3 avril

Levée à 5h50 pour prendre mon petit déjeuner, je quitte mon chez-moi à 7h15 pour rejoindre le flot des coureurs Place de l'Etoile. La place est "verte" de monde. Le soleil est là. On sent qu'il va faire chaud et qu'il va falloir s'hydrater tout le long.

Je croise Patrice, qui a un record en moins de 3h, et qui prendra le départ dans le SAS 3h. On descend l'avenue Foch ensemble pour rejoindre les consignes.

Je me change, dépose mon sac et me rend, en courant, sur la ligne du départ, avenue des Champs Elysées. Mon départ est annoncé à 9h00.

Il y a beaucoup de monde. Plus de 50.000 coureurs sont attendus.
J'entre dans mon SAS, me dirige petit à petit vers le début du SAS. La pression est là, mais elle est agréable. Elle me fait du bien. Je la sens monter. Les larmes sont là. Je me rends compte que je vais prendre le départ d'un marathon. C'est très fort !

9h05, le départ est lancé.
Je ménage mon départ. Je ne suis pas très chaude. L'objectif est de partir en 4'50 et 4'55 et de tenter de maintenir 4'50 ensuite.

Quel plaisir de courir dans sa ville ! 
Les gens sont venus nombreux pour nous encourager. Quel bonheur de les entendre et les regarder nous soutenir avec autant de force !

Au km 5, je vois Pierrette, bénévole sur le Marathon. Elle est au ravitaillement de Bastille. Je la vois. Elle tend une bouteille. Je vais la chercher. On s'échange un mot rapide et je repars.

Au km 7, je vois ma mère et mon oncle qui me voient à peine. Je cris pour qu'ils me remarquent. Ils me voient, mais je passe trop rapidement (oui..oui...)

On entre dans le Bois de Vincennes par la Porte Dorée (km 9). 



Je passe le km 10 en 48'43.
C'est un peu en retard par rapport à mon objectif (48'30). Je sens que, contrairement à Nice-Cannes, cette allure n'est pas qu'une allure de footing. Elle me demande plus de concentration. J'essaie de la tenir, mais je n'y arriverai malheureusement pas sur tout le parcours.

J'ai couru ces 10 premiers avec Antonio, un portugais venu courir son 1er marathon à Paris. 

Km 0 à 10 : 48'43

Au km 12, je vois Evelyne. Elle m'avait dit qu'elle y sera pour m'y encourager. Elle est là. C'est top ! Ca me donne des ailes !
Antonio s'échappe au km 13. Je perds un peu de rythme. Lui a toujours les jambes en feu, il continue en 4'50/km.

Aux kms 14 et 15, Thibaud et Kaelig m'envoient leurs cris d'encouragement. On est dans le bois de Vincennes. C'est ici que je m'entraîne aussi bien sur la piste que pour mes sorties longues. Je suis presque chez moi !

Au km 18, c'est Christian qui est là pour m'encourager. C'était prévu. Je m'attends à le voir. Ca fait du bien de voir des têtes connues venues tout spécialement nous apporter leur soutien !
Ma mère et mon oncle sont à nouveau là. Cette fois, ils me voient ! Christophe les a rejoint. Ils sont postés au km 21. La moitié du parcours vient d'être avalée. 

Je passe le semi en 1h43'09. Presque dans les temps. Pour terminer en 3h25, il aurait fallu que je franchisse la ligne du semi en 1h42'19. J'ai un peu moins d'1' de retard, mais ce n'est pas grave. Je me rends compte qu'atteindre cet objectif sera difficile. Pour le moment, je me sens bien. les jambes et les fesses commencent cependant à se faire sentir. Je ne veux pas me brûler. 

Nouvel objectif : si je termine en moins de 3h30, c'est très bien !

Km 10 à 21

Je poursuis ma route. On repasse par Bastille. Nous sommes entre le 22e et le 23e.

Km 23, Emmanuelle (qui m'a tant fait rêvée avec son 3h06'59 !!) est là et m'encourage. J'aperçois aussi Elitsa avant de descendre vers les quais qui s’avéreront être la partie la plus compliquée pour moi.

Je perds du temps et ne parviens plus à courir sous les 5'/km. C'est très frustrant ! Les passages sous les tunnels me fait perdre les satellites. Je ne sais plus très bien à quelle allure je cours. J'ai fait la rencontre de Pascal, un coureur de 64 ans originaire de Marseille. On échange quelques mots. C'est sympa. Mais le chrono ne descend plus. Les jambes sont un peu lourdes. Pourtant, je me sens bien.

Prochain objectif : passer le mur des 30km et voir les dernières personnes venues m'encourager qui doivent se situer au km 31. Mon coach et Olivier.

Je passe le 30e en 2h29'08.

Je continue à creuser mon écart. J'ai perdu presque 4' sur mon objectif 3h25. J'ai vraiment subi le passage sur les quais ! Pour le moment, je peux espérer moins de 3h30. Je garde cet objectif en tête et essaie de m'y accrocher.
Km 21 à 30
Prochain km, Jean-Claude et Olivier seront là. Ce sont mes derniers "supporters".

Ils sont là. Je vois mon coach. Olivier a son sac camelback, il va faire 5-6 km avec moi pour tenter de me redonner du rythme. Jusqu'au km 35, je n'y arrive pas. Je plafonne à 5'10/km. Je n'arrive pas à me rapprocher de 5'00/km.

Au km 35 justement, j'entends des agitations. Une voix de femme qui encourage. C'est la meneuse d'allure 3h30 qui me rattrape et va petit à petit me doubler. Elle semble se balader, c'est agaçant !! Ca, c'est un petit coup. Ca veut donc dire que je ne suis plus dans les temps pour faire 3h30.... 

Mais, me faire doubler par la flamme 3h30 me relance. J'aperçois aussi Julie et Greg venus m'encourager ! C'est une grande surprise ! Je ne savais pas qu'ils seraient là ! J'apprendrai plus tard qu'ils sont venus au 20e et au 25e, mais ils m'ont raté ! Les voir me fait du bien :-)

Je fais le km 36 en 5'00/km.

Olivier est resté. J'essaie de le suivre. Ce n'est pas facile. Pour lui, c'est une allure de récup lente. Pour moi, c'est mon allure marathon !

Au km 37, c'est Gwen que je vois ! Il est ultra enthousiaste, me rejoins et prend cette incroyable photo !! :-)

Le voir me donne des ailes !
Je cours le km 37 en 4'58/km. Je ne sais pas où j'ai trouvé cette énergie, mais les jambes réagissent plutôt bien, alors j'en profite. 

Sur le côté de la route, beaucoup de coureurs ne courent plus. Ils marchent. Ils s'étirent. Certains ont des crampes, d'autres n'ont plus de jus. Je me concentre sur ma course. L'arrivée n'est pas très loin mais tout peut encore arriver.

Le km 38 passe en 5'01/km. Le km 39 en 4'54 ! Le km 40 en 4'57.
Rester sous les 5'00/km est très encourageant. Mes jambes deviennent de plus en plus lourdes. Mais ça passe alors je continue. Je suis concentrée et dans ma bulle. Je sais que je ne ferai pas encore 10km comme ça....

Je passe le km 40 en 3h20'17 (au lieu de 3h14'00 pour franchir la ligne en 3h25). J'ai plus 6' de retard par rapport à mon objectif initial. Mon objectif de remplacement (moins de 3h30) ne sera donc pas atteint non plus... Ce n'est pas grave. Il me reste 2km. Il faut que je maintienne le rythme.

Km 30 à 40
Le km 41 est difficile. 5'15/km. Je sens que je perds de l'énergie et des forces. Il est temps que la ligne d'arrivée se présente à moi.

Olivier quitte la course entre le km 41 et le km 42. Il n'a plus le droit de courir sur le parcours. Il me reste un petit km à courir avant de franchir la ligne. C'est difficile. Vraiment. J'ai hâte.

3h31'39 après le départ sur les Champs Elysées, je franchis la ligne ! 
Le soleil est à son zénith ! Me voilà à nouveau Finisher !!! :-)


CONCLUSION

A l'arrivée, je retrouve Antonio qui sera arrivé juste avant moi. Il me dit qu'à partir du km 35, ça a été vraiment difficile. Je retrouve également Pascal de Marseille. Il termine légèrement derrière moi.

Je crois que tout le monde aura un peu souffert de la chaleur. Et puis, le marathon c'est tellement imprévisible !

Je n'ai pas atteint mon objectif, mais 3h31'39 est dorénavant mon meilleur chrono sur marathon !
Je suis heureuse, vraiment !

Un grand merci à ISOSTAR qui m'aura permis de vivre cette très belle aventure !

Un énorme merci à toutes les personnes venues m'encourager ! 
Quel bonheur de vous voir, je ne sais pas si vous imaginez à quel point votre présence est précieuse !

Et merci à toutes celles qui m'ont soutenues tout le long de ma préparation et qui m'ont envoyé des mots d'encouragement et de soutien !

Le marathon, c'est bien plus que 42,195 km !
C'est une découverte de soi et de ses limites. C'est une aventure fabuleuse que j'ai hâte de retrouver :-)


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lundi 14 mars 2016

Marathon de Paris 2016 - Sensations à 3 semaines de l'objectif

Voilà 4 semaines que les cross se sont arrêtés.
4 semaines que j'ai commencé la préparation marathon et que j'ai enfin pu délaisser la piste pour retrouver la route. 4 semaines que je retrouve -enfin- le plaisir de courir.

Mon premier -et unique- marathon remonte à Novembre 2011.
Il s'agit du Nice-Cannes que j'avais couru dans des conditions de rêve ! Aucune courbature, aucun mur, aucune réelle difficulté à surmonter. J'étais partie à une allure qui me semblait être celle d'un footing. 5'10/km de moyenne en essayant de ne surtout pas aller plus vite pour garder des forces et du mental pour la 2e partie du parcours . C'était étonnant et complètement fou ! J'ai passé le 1er semi en 1h49'10".

La deuxième partie du marathon, malgré les côtes du 28e à Antibes passe très bien aussi ! J'ai les jambes qui commencent à se durcir à partir du 37e, mais je ne perds aucun rythme. Au contraire. Mon allure est légèrement plus rapide. Je passe le 2e semi en 1h47'46" :-)

Ce premier -et unique- marathon, m'a toujours laissé un goût de "reviens-y !". New-York n'a pas pu se courir en 2012 à cause de Sandy. J'avais, depuis, laissé tomber le projet pour me concentrer sur les cross, les 10km et les semi. J'ai eu l'immense joie de battre mon record sur 10km (41'55 - Houilles 2013) et je rate l'année dernière, à 1 place, la qualification aux championnats de France de Cross. Mais ma plus grande et plus belle fierté, c'est mon record sur semi en novembre 2013 (1h28'49 - Boulogne 2013).

La boucle est bouclée. Je reviens donc sur marathon. J'envisageais plutôt mon retour sur cette distance à l'automne. Mais j'ai gagné un dossard avec Isostar pour le Marathon de Paris. C'est que le moment est venu de retrouver cette distance qui m'avait tant plu.

Ces 4 dernières semaines se sont très bien passées. J'ai abandonné mes copines du club et les chronos sur piste pour travailler les sorties longues et courir davantage le midi. J'avais besoin de recul et de ces moments loin du stade pour me retrouver et regagner la confiance que je commençais à perdre. A force de regarder ma montrer et de respecter, ou tenter de respecter, les chronos, je commençais à perdre le plaisir de courir.

En résumé, voici comment se sont déroulées les 4 dernières semaines :

Semaine du 15/02
79,7 km (répartis en 6 sorties) dont une belle sortie de 1h15 au Parc des Buttes Chaumont le samedi et une sortie longue de 2h00 le dimanche



Semaine du 22/02
84,4 km (répartis en 6 sorties) dont une belle sortie de 2h15 à Hyde Park le dimanche (4x 12' entre 4'40 et 4'50)


Semaine du 29/02
79,8 km (répartis en 5 sorties) dont une sortie de 1h30 à Regent's Park le mardi (2x (10x 1'/1' sous la pluie) et le semi-marathon de Paris couru en 1h36' dans de bonnes conditions


Semaine du 07/03
76,7 km (répartis en 5 sorties) dont une belle sortie de 1h15 au Parc des Buttes Chaumont le samedi et une belle sortie longue de 2h30 avec la Team Marathon Connection le long des Bords de Marne le dimanche


Je retrouve le plaisir de courir.
Courir longtemps me plait et me fait du bien. J’enchaîne les kilomètres sans douleur et sans fatigue particulière. Je n'ai jamais couru autant, même lors de ma préparation pour Nice-Cannes. Je suis étonnée d'absorber aussi agréablement les sorties longues. Cette préparation marathon est finalement arrivée au bon moment.

Mon objectif pour le Marathon de Paris sera différent. Cette fois-ci il ne s'agira pas uniquement de terminer le marathon. Mon objectif est clairement plus ambitieux. Je travaille pour faire mieux qu'à Nice-Cannes. J'aimerais terminer sous les 3h30. Cette année, je vise 3h25. Je pense que cet objectif est réalisable. En début de préparation, je n'aurais pas parié sur cette ambition. Maintenant que les sensations reviennent et qu'elles sont agréables, je me risque à l'écrire et à confirmer cet objectif :-)

Il me reste 3 semaines de travail.
3 semaines pendant lesquelles je vais enchaîner d'autres longues séances (2x (10x400) mardi), et d'autres longues sorties (dimanche) qui, je l'espère, continueront à me rassurer.

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mardi 23 février 2016

Cross 2016 - La saison s'achève enfin !

Comme chaque année, je participe avec mon club aux championnats de Cross Country. Comme chaque année, mon enthousiasme est mitigé. Il faut préciser que cette spécialité n'est justement pas ma spécialité. Ayant commencé à courir sur route en 2008 (à l'âge de 38 ans donc), puis en club avec l'aide de mon entraîneur en 2012 (à l'âge de 41 ans donc), le Cross Country est loin d'être la discipline qui a fait de moi une CrossWoman. En tout cas, à défaut d'y parvenir, je fais tout mon possible pour prendre le plaisir nécessaire et tenter de terminer ces épreuves dans les meilleures conditions.

Championnats inter-régionaux 2015 - Fontainebleau
Classement : Vétéranes
L'année dernière, j'avais terminé la saison sur une très bonne note, puisque j'avais manqué la qualification aux championnats de France à 1 petite place en catégorie Vétérane. Il faut dire que le parcours était plutôt avantageux pour moi qui ne suis pas puissante et n'ai pas la force nécessaire dans les cuisses pour surfer sur un terrain marécageux et montagneux. Le parcours des championnats Inter Régionaux de cross de l'année dernière était roulant et sec. Je courais à côté de filles qui, habituellement, sont bien loin devant moi. Mon lacet s'était défait mais je ne me suis pas baissée pour le refaire. Je vivais un truc énorme, il était hors de question que je laisse passer cette chance de vivre enfin un bon cross. 


J'ai terminé à la 69e place au scratch alors que je faisais 89e aux championnats régionaux 15 jours avant.... Je dois être la seule fille en France à faire une bien meilleure place aux Inter Régionaux qu'aux Régionaux ! Et manquer la qualification à 5" près, c'est ballot, mais j'en étais fière :-)



C'est donc avec un peu plus de confiance que je me suis alignée cette année pour une nouvelle saison de cross. J'étais d'autant plus confiance que les championnats régionaux avaient lieu cette année à Fontainebleau, lieu où justement l'année dernière j'avais plus que performé !


Mais, c'était sans compter sur un changement du parcours (une côte avait soudainement poussé !), une météo bien moins bonne (il avait plu, le parcours était boueux) et des jambes très certainement bien moins fraîches que l'année dernière. Cette année, Fontainebleau ne fut pas une réussite. Je parviens à me qualifier aux Championnats Inter Régionaux mais les sensations étaient mauvaises et les filles que j'avais réussi à accrocher l'année dernière (Emmanuelle Jaeger et Barbara Crabeil, notamment) avaient filé et n'étaient plus du tout à ma portée !

Mais je n'étais pas au bout de mes peines et le plus difficile n'était pas encore arrivé. Je ne savais pas que la pire épreuve de cross de ma vie allait arriver 15 jours plus tard lors des championnats inter régionaux organisés à Chamarande. Ultime étape avant les championnats de France. Pour se qualifier, il faut que je sois parmi les meilleures. Je sais d'avance que je ne reproduirais pas l'étonnement de l'année dernière. J'espère malgré tout m'offrir une belle dernière étape. Les jambes ne sont pas au top, mais j'ai envie de me faire plaisir.

Jour J : la météo n'est pas de la partie, en tout cas pas à mon avantage. Il a plu toute la semaine. La veille du cross, c'est du grand n'importe quoi. Il a plu sans discontinuer. 6,6 km m'attendent. Je sais que ça va être difficile et que je ne vais pas échapper au marécage. Je veux pourtant y croire et me dire qu'il est tout à fait possible de terminer cette saison sur une bonne note.

Ca ne sera pas du tout le cas : parcours de malade. De la boue, de la boue, de la boue. Il pleut, ça glisse, ça dérape. Je tombe. Je souffle. Je ne pars pourtant pas vite, comme le conseille le coach mais ça ne changera rien. Je n'ai jamais réussi à rattraper qui que ce soit. J'ai subi ce cross du début à la fin. 





Je termine cette saison de cross à la plus mauvaise place de ma petite vie de Cross Woman. Loin, bien loin derrière mes copines du club avec lesquelles je m'entraîne habituellement et encore plus loin des filles avec lesquelles j'ai couru l'année dernière.

Ma saison de cross 2016 s'achève donc à la 165e place vs 69e en 2015 // 42e vétérane vs 19e en 2015...

Place maintenant à la préparation marathon !



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